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22 septembre 2019 7 22 /09 /septembre /2019 07:03
La darija, ce mélange de langues inventé par les Marocains pour unifier leurs dialectes

Mal comprise par les populations du Moyen-Orient et même des fois ceux de nos voisins maghrébins, mélange d’expressions et de langues étrangères, notre darija est une «lingua franca» inventée pour nous permettre de communiquer et se comprendre. Mais notre dialecte est-il plus proche de l’arabe classique ou de l’amazighe ?  

 

Au fils des siècles, les Marocains ont appris de nouveaux mots à la faveur des échanges commerciaux et humains avec leurs voisins. L’amazighe, langue parlée par les autochtones du pays, a elle-même été influencée par les langues de plusieurs conquérants, comme les Phéniciens et les Romains.

A l’arrivée des Arabes au Maghreb, arabe classique et amazighe laisseront place à la Darija, un dialecte standard qui permettra aux Marocains peu importe leur origine de communiquer entre eux.

La question de la proximité entre la Darija et l’amazighe d’une part, et la Darija et l’arabe classique d’une autre, a fasciné des historiens et des linguistes. Si certains tendent à la rapprocher de l’arabe classique, d’autres pensent qu’elle reste plus proches, phonétiquement et syntaxiquement de l’amazighe.

 

La darija, dérivée de l’arabe classique

 

 

Dans «Women, Gender, and Language in Morocco» (Editions Brill, 2003), Fatima Sadiqi affirme que «l'arabe marocain ou darija partage de nombreux aspects linguistiques avec l'arabe standard». Elle rappelle que la plupart des travaux linguistiques sur l’histoire des dialectes arabes les raccrochent de l’arabe classique. Ils considèrent en effet que l'arabe classique et la darija ont un ancêtre commun. D'ailleurs, l’arabe classique n'a jamais été parlé comme langue de la vie quotidienne, selon Fatima Sadiqi.

«Dans sa forme actuelle, l’arabe marocain a perdu une grande partie de sa ressemblance morpho-syntaxique, lexicale et phonologique avec l’arabe standard. À l'instar du berbère, l'arabe marocain n'est pas une langue homogène, car plusieurs dialectes de l'arabe marocain sont parlés dans diverses zones géographiques du Maroc.»

Fatima Sadiqi

Aleya Rouchdy, auteure de «Language Contact and Language Conflict in Arabic» (Editions Routledge, 2013), estime de son côté que «l'arabe marocain (darja) est une variété faible (de l'arabe classique) étant donné qu'il n'est ni codifié ni normalisé». Variété parlée, selon elle, par la grande majorité de la population, la darija «se caractérise, phonologiquement, par une chute de la voyelle» par rapport à l’arabe.

Mais les deux chercheuses reconnaissent que «l'arabe marocain a beaucoup emprunté» aux autres langues. Aleya Rouchdy évoque même un emprunt du français et de l’amazigh.

 

«Par rapport au Moyen-Orient et même aux dialectes arabes maghrébins, l’arabe marocain est considéré comme la version la plus éloignée de l’arabe standard du Moyen-Orient considéré comme "pur".»

Fatima Sadiqi

 

Sur le plan linguistique, cette «déviance» est «attestée par la compression remarquable des voyelles, la grande variation phonologique et l’ordre des mots SVO (Sujet-verbe-objet), par opposition à l’ordre typique des mots VSO de l’arabe standard», détaille la chercheuse. 

 

La darija, enfant de l’arabe classique et l’amazighe ?

 

 

Elle reconnait aussi «l'influence du berbère sur l'arabe marocain aux niveaux phonologique, morphologique, syntaxique et sémantique» et qui serait en grande partie responsable de cet écart.

Mais bien avant de se pencher sur la relation entre la darija et l’amazighe, historiens et linguistes se sont intéressés à langue vernaculaire au Maghreb. Ainsi, dans «État actuel de la frontière linguistique entre l’arabe et le berbère», les deux universitaires Mostafa Benabbou et Peter Behnstedt ont rappelé que «l’histoire des usages linguistiques au Maroc doit tenir compte du passé linguistique pré-arabe». «Pour cela il faudrait interroger les vestiges pré-berbères, ceux des Phéniciens, des Romains, des Byzantins et même ceux des Vandales», écrivent-ils.

Les deux universitaires donnent l’exemple de mots romains qui marquent le passage des Romains au Maroc, comme «Lixus, Volubilis, Tingis, Zilis» pour «Larache, Walili, Tanger et Asilah», tout comme les origines grecque ou latine de certains mots. Pour eux, il faut aussi tenir compte de l’impact inverse de la défaite des Arabes, notamment à Al Andalus et l’arrivée de nouveaux éléments dans la société marocaine, à savoir les juifs, les andalous ainsi que les colons espagnols et français» sur les langues du royaume.

Et sur les ressemblances et les différences entre la darija et l’amazighe, les thèses ne manquent pas. Dans «Regards croisés de l’historien et du linguiste sur l’interaction des langues en usage au Maroc», El Houssaïn El Moujahid expose les trois hypothèses se rapportant à l’arabe marocain et l’amazighe.

 

Il rappelle d’abord que «l’accent est souvent mis sur l’étonnante et intrigante ‘’similitude’’ entre les dialectes de l’arabe marocain et ceux de l’amazigh, aux plans phonique, lexical et morpho-syntaxique». «A l’époque coloniale, les études les plus fiables, se réduisent souvent à des hypothèses intuitives et aléatoires sur les faits diachroniques, sur les mécanismes d’interférence et sur les processus d’emprunt, de calque et d’intégration, dans un sens ou dans l’autre», souligne-t-il. Des études qui concluent, selon lui, à «l’affirmation des analogies constatées entre les deux systèmes».

Ainsi, trois thèses se déclinent. La première, la thèse berbérisante (le tout amazigh) «ramène tous ces faits à une seule hypothèse : l’arabe dialectal est la traduction exacte de l’amazighe». Ceux qui soutiennent cette thèse estiment que «le lexique arabe est venu se mouler dans les structures amazighes comme la mentalité, et la culture arabe ont été assimilées par la culture amazighe».

La deuxième, la thèse arabiste (le tout arabe), «s’inscrit dans une tendance courante visant à démontrer "l’arabité des imazighen" et leur "enracinement profond dans l’arabité"», écrit-il. L’amazighe est ainsi «directement confrontée à l’arabe classique, avec une nette occultation de l’arabe dialectal en usage au Maghreb». 

 

Quant à la troisième thèse dite conciliatrice (entre-deux), elle considère que «l’arabe marocain est le produit de l’interaction entre l’arabe classique et l’amazighe». Celle-ci aurait même «contribué à l’émergence et au développement de l’arabe marocain».

Une darija pour unifier les dialectes

El Houssaïn El Moujahid expose aussi l’approche sociolinguistique qui considère l’arabe marocain et l’amazighe comme «deux pôles de la diglossie dialectal-amazighe». Cette approche reconnait que «les deux langues ne sont pas apparentées directement, l’arabe dialectal étant une langue sémitique et l’amazighe, une langue chamito-sémitique (afro-asiatique)» et que leurs structures linguistiques sont bien distinctes. Cette approche conclut que «l’amazighe constituerait la variété dominée dans le binôme dialectal-amazighe».

 

Les Marocains ont ainsi inventé une «lingua franca», soit une langue véhiculaire ou un dialecte servant de moyen de communication entre les différentes populations arabes et amazighes du royaume. Cette nécessité est «motivée par la présence de trois principaux dialectes amazighs et de nombreux sous-dialectes», avance Elabbas Benmamoun, auteur de «Perspectives on Arabic Linguistics XIX» (Editions John Benjamins Publishing, 2007).

Cette utilisation a ainsi «permis de réduire les différences entre dialectes et favoriser l’inter-compréhensibilité entre les dialectes arabes marocains», complète Fatima Sadiqi.

 

Yassine Benargane

 

 

 

https://www.yabiladi.com/articles/details/83453/darija-melange-langues-invente-marocains.html )

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31 août 2019 6 31 /08 /août /2019 06:37
Polémique – Maroc: Appel pour mettre fin au diktat des gardiens de voitures
Polémique – Maroc: Appel pour mettre fin au diktat des gardiens de voitures

Face à un phénomène inquiétant « des machines à cash » qui n’existe ni chez nos voisins ibériques, ni en Algérie ni en Tunisie et moins encore en Mauritanie. Une campagne nationale a été lancée suite à l’incident douloureux de l’assassinat d’un jeune automobiliste par un fou furieux gardien de voitures à Saïdia, près d’Oujda.

 

 

Selon les initiateurs de cette campagne sur les réseaux sociaux, « les citoyens se doivent », disent-ils, de « défendre la gratuité du stationnement » et dénoncer toute tentative visant à conférer un caractère légal à cette pratique qui revêt un caractère de rente, constitue une atteinte à la loi et une légitimation de soustraire de l’argent à autrui.

 

La question est de savoir pourquoi le citoyen paie la taxe sur son véhicule : La vignette? », s’interrogent-ils.

Pour exercer « la profession » de gardien de voiture, « il suffit d’acheter un gilet au prix de 20 dirhams et de choisir un endroit où les automobilistes s’arrêtent souvent pour leur demander 2 dirhams ou même plus. C’est insensé, et ça n’existe dans aucun autre pays, protestent-ils.

Le gouvernement doit assumer sa responsabilité vis-à-vis des citoyens, qui sont exposés à ces violations, et ne pas considérer qu’il s’agit d’une solution au problème du chômage pour pallier à son incapacité à offrir de véritables emplois aux porteurs des gilets et aux repris de justice en les laissant exploiter illégalement les citoyens, au lieu de les intégrer dans la société à travers des formations aux professions génératrices de revenus.

Sans parler des coulisses d’octroi des autorisations d’exploitation des parkings et « des mafias » qui monopolisent le stationnement sur la Corniche de Casablanca à titre d’exemple, disent-ils.

« Le phénomène des gardiens ressemble de plus en plus aux droits de passage qui étaient imposés par les brigands aux convois commerciaux du temps de la Siba (Anarchie) », s’indignent-ils.

Et d’ajouter: « Dès que l’automobiliste s’arrête, un agresseur se pointe, un gilet à la main, auquel il faudra donner 2 dirhams afin d’éviter le pire ».

Est-il concevable que lorsqu’un automobiliste s’arrête pour acheter un pain à 1,20 dh paie 2 dirhams au gardien, surtout pendant le Ramadan, ils se mettent tous devant les boulangeries.

D’autre part, depuis quand un gardien de voiture a remboursé à un automobiliste quand son véhicule a subi un dommage quelconque.

 

Folie furieuse – A cause de 5 DH, un gardien de voiture à Saïdia tue un automobiliste récalcitrant

 

 

La loi de la jungle? La ville de Saïdia a été le théâtre d’un drame samedi dernier. Un gardien de voiture a tué un jeune automobiliste originaire de Fès, car il aurait refusé de payer 5 dirhams pour le stationnement de son véhicule. Selon les sources de Hiba Press, une dispute avait éclaté à cause 

 

Dans les lieux touristiques, ils ont établi des tarifs de 10 ou 20 dirhams le stationnement au bord du trottoir, qui est du domaine public et non pas un parking privé.

Ils se présentent comme des gardiens de voitures mais en réalité ils ne surveillent rien, tout ce qu’ils font est qu’ils vous louent une partie de l’espace public pour stationner. Un véritable gardien de voitures doit légalement être tenu responsable en cas d’endommagement du véhicule pendant qu’il était stationné.

Il y a actuellement une campagne nationale pour mettre fin à ces abus et trouver une solution radicale à ce problème.

« Nous en avons assez », affirment-ils.

Scandalisé par le comportement de certains gardiens de parkings à Rabat, un avocat français, membre du barreau de Paris en visite au Maroc, s’est indigné publiquement. Par ailleurs, il a conseillé aux automobilistes de mettre aussi les gilets jaunes avant de stationner leur véhicules. C’était en 2016…et depuis, c’est une autre histoire.

(http://article19.ma/accueil/archives/116927

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28 janvier 2019 1 28 /01 /janvier /2019 09:04
Citron caviar./Ph.Dr

Citron caviar./Ph.Dr

Le citron caviar a fait son entrée sur le marché marocain. En effet, cette variété est désormais produite au maroc et cultivée par une ferme dans la région d'Essaouira. Ce projet a été mis en place par la société Citreck, spécialisée dans la culture du citron dans la région d’Essaouira, rapporte agrimaroc.ma.

Appelé citron caviar ou Finger Lime, le microcitrus australasica est un buisson épineux qu'on trouve en plaine, dans les sous-bois des forêts de l'est de l'Australie. Cet agrume rare tient son nom de sa pulpe en forme de billes translucides. Commercialisé comme un fruit local en Australie, il est utilisé comme garniture, ajout à de nombreuses recettes ou pour faire des confitures.

La particularité de ce produit se trouve dans sa capacité à être utilisé à des fins diverses. Ainsi, il peut être associé à plusieurs produits gastronomiques comme les huîtres, le poisson blanc, le saumon ou encore le foie gras. Il est également utilisé dans la préparation ou le dressage des desserts les plus sophistiqués. Encore mieux, le citron caviar est pareillement exploité en cosmétique, grâce sa teneur en acide alpha-hydroxylé connu pour sa capacité d’exfoliation de la peau.

Ce fruit étant déjà fourni aux grands chefs cuisiniers au Maroc, aux restaurants ainsi qu'aux hôtels de luxe, sa première vraie récolte est celle de cette année. Selon le360.ma, ce produit serait vendu au prix excessif de 820 dirhams le kilo. Pour la société, l'objectif principal de cette nouvelle production marocaine est de faire connaître cette variété auprès de la gastronomie marocaine et internationale basé au Maroc, avec la possibilité de l'exporter dans le futur.

 

(https://www.yabiladi.com/articles/details/73842/maroc-citron-caviar-nouvel-agrume.html)

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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 09:47

Alors que la majeure partie des Marocains oublient son existence, une frange de la population notamment les Imazighen, s’active déjà dans les préparatifs de la célébration de ce nouvel an basé sur un calendrier agraire.

 

Lors du Nouvel An Amazigh, des sfenj (beignets), toghrifin (crêpes) sont dégustés en famille ou entre amis / DR

Lors du Nouvel An Amazigh, des sfenj (beignets), toghrifin (crêpes) sont dégustés en famille ou entre amis / DR

La culture amazighe traditionnelle est pétrie de symboles et de valeurs dérivées essentiellement de la civilisation agraire. «La société amazighe a développé une culture qui célèbre l'unité profonde entre l'homme et la nature», rappelle Ahmed Boukous, recteur de l’Institut Royal de la Culture Amazighe (IRCAM) sis à Rabat.

La célébration de cette journée marque, selon lui, une renaissance de l'amazighité depuis la seconde moitié du siècle dernier ainsi qu’une signification identitaire collective. Plus loin dans l'histoire, le calendrier amazigh démarre, selon certains historiens, à l'intronisation du pharaon amazigh Sheshonq 1er.

Ahmed Boukous rappelle que «le nouvel an amazigh s'inscrit, par sa signification anthropologique dans la culture nationale». Le recteur de l’IRCAM trouve «juste et logique qu'il soit partagé par toutes les composantes de la nation marocaine et donc reconnu et fêté à l'échelle nationale».

 

Célébration collective au Maroc et partout dans le monde

 

Pour beaucoup de Marocains, Yennayer est d'abord l'occasion de se rencontrer et fêter la nouvelle année dans un bain culturel amazigh. Des «sfenj» (beignets),«toghrifin» (crêpes) ainsi que des fruits secs telles que figues, amandes, noisettes, dattes entre autres sont également au rendez-vous.

De nombreux citoyens attachés à l'identité amazighe le célèbrent en famille ou collectivement. Kaoutar, étudiante à Agadir se rendra, pour sa part, chez ses parents à Tiznit pour l’occasion et pour déguster des gâteaux et de la «tagoulla», un mets à base de grains de maïs ou de blé.

Salima, étudiante en Virginie, aux Etats-Unis est originaire d'Agadir, où elle a vécu jusqu'à l’âge de 15 ans. Elle se dit «fière d'être un cocktail amazigh» et s’insurge contre la négligence de l’évènement. «Le diner ce jour là doit être servi tard et se doit d'être copieux, ce qui aux yeux des Imazighen augurera une année abondante», nous explique t-elle.

De l’avis de la jeune femme, actuellement dans certaines régions du Maroc, la célébration de Yennayer n'a perdu ni de sa fraicheur ni de son authenticité. Elle déclare cependant «avoir perdu tout espoir concernant la reconnaissance de cette date comme jour férié au Maroc». 

 

(https://www.yabiladi.com/articles/details/8352/yennayer-nouvel-amazigh-entre-celebration.html)
 

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13 janvier 2019 7 13 /01 /janvier /2019 09:08

Les Imazighens célèbrent aujourd'hui Yennayer, le nouvel an amazigh. A l’origine de cette date symbole : l’intronisation du roi Sheshonq 1er en tant que premier pharaon égyptien d’origine amazighe

 

 

Gravure représentant Sheshonq Ier à Karnak. / DR

Gravure représentant Sheshonq Ier à Karnak. / DR

Célébré annuellement la nuit du 12 au 13 janvier, le compte à rebours de Yennayer, premier jour de l’an du calendrier amazigh, affiche cette année le nombre 2967. Une date qui suscite plusieurs questions sachant que les historiens sont unanimes à déclarer que l’histoire des Amazighs est plus ancienne que cette date clé. Mais à l’origine du calendrier amazigh, un pharaon égyptien intronisé 950 ans avant la naissance de Jesus Christ.

Une date qui reste historique puisqu’elle marque «le début de l'émergence forte et remarquable des Amazighs sur la scène internationale», nous déclare l’activiste Amazigh Ahmed Assid. Une information confirmée également par Ahmed Boukouss, recteur de l’Institut Royale de la Culture Amazighe (IRCAM), selon qui, «il a été établi par les historiens que cette date coïncide effectivement avec celle de l’intronisation du chef amazigh en tant que pharaon et qui fondera par la suite la 22ème dynastie égyptienne».

 

Un tout premier pharaon d’origine amazighe

 

 

Mais bien avant d’arriver à cette accession au pouvoir, il faut reconnaître que la présence des Amazighs en Egypte remonte à plusieurs années avant cette date. Dans son ouvrage intitulé «Les Berbères Célèbres», le linguiste et écrivain algérien Mohamed Akli Haddoudou retrace cette présence, en évoquant notamment les grandes tribus berbères avec lesquelles l'Egypte était en contact. «Les Temehu, qui s'étaient installés à une époque immémoriale sur la rive occidentale du Nil, dans le désert égyptien, les Tehenu, plus au nord, sur les côtes de la Méditerranée et, plus à l'est, dans la Libye actuelle, les Lebu (ou Rebu) et les Mashawash», écrit-il. Mais même au sein de ces tribus, le rêve de conquérir le pays des Pharaons a toujours été présent. L’écrivain cite, en effet, plusieurs guerres ayant opposé de célèbres pharaons égyptiens aux libyens amazighs, à l’instar de Thoutmosis III, Ramsès II ou encore Ramsès III.

Gravure représentant Sheshonq Ier trouvée à Karnak / EgyptSitesblog

Gravure représentant Sheshonq Ier trouvée à Karnak / EgyptSitesblog

C’est lors du règne Psousennès (ou Psoussenes) II que ce rêve devient réalité. Dernier pharaon de la XXIe dynastie ayant régné 14 ans, à en croire Manéthon de Sebennytos, auteur d’«Ægyptiaca», ce dernier décède en laissant son trône à Sheshonq 1er, fondateur de la première dynastie berbère d'Egypte. Les histoires sur cette accession au pouvoir divergent, entre ceux qui parlent de la mort de Psousennès II et d’autres qui évoquent une bataille entre les armées égyptiennes et des «mercenaires libyens». Mais les versions ne manquent pas d’évoquer le membre de la tribu Mashawash qui est devenu, à Bubastis, le tout premier pharaon d’origine amazighe.

 

Conquérant de Jérusalem, du Liban et de la Syrie

 

Les historiens rapportent que le pharaon amazigh avait quatre enfants : Osorkon Ier, Ioupout, Nimlot Ier et une fille appelée Tashepenbastet. Sesonchôsis, selon l’appellation que Manéthon de Sebennytos lui accorde, se serait emparé du pouvoir vers 950 avant J.-C. Contrôlant d’abord un territoire allant de la partie orientale de l’actuelle Libye jusqu’au delta du Nil, le pharaon amazigh régna par la suite sur toute l'Egypte jusqu’à 929 av. J.-C. Il serait également le fondateur de Bubastis. Soucieux de la stabilité de son empire, Sheshonq désigna par la suite son fils Ioupout comme grand prêtre d'Amon à Thèbes et gouverneur de la Haute-Égypte, et son autre fils Nimlot Ier, comme roi de Hérakléopolis afin de contrôler la Moyenne-Égypte.

On lui attribue notamment le qualificatif de «pharaon conquérant», puisque selon les fresques du mur nord du temple d'Ammon, à Karnak, Sheshonq a même réussi par la suite à écraser les troupes du roi de Judée Roboam et pillé les trésors du temple de Salomon à Jérusalem. Il serait même cité dans la Bible (ancien testament) sous le nom de Sesac. «Sésac, roi d'Egypte, monta contre Jérusalem avec mille deux cents chars et soixante mille cavaliers ; et l'on ne pouvait compter le peuple qui vint d'Egypte avec lui : Libyens, Sukkiens et Ethiopiens. Il prit les villes fortes qui appartenaient à Juda, et arriva jusqu'à Jérusalem», indique un passage de l’ancien testament.

Grand sphinx, portant des noms de pharaons dont celui de Sheshonq Ier (XXIIe Dynastie), retrouvé à Tanis et exposé au musée du Louvre / DR

Grand sphinx, portant des noms de pharaons dont celui de Sheshonq Ier (XXIIe Dynastie), retrouvé à Tanis et exposé au musée du Louvre / DR

Sheshonq Ier aurait vécu pendant deux à trois ans après sa campagne réussie en Canaan. Une raison pour laquelle les égyptologues situent son règne entre -943 à -922 au lieu de la période allant de -945 à -924. Sa conquête s’étale aussi jusqu'au Liban et aux marches de la Syrie.

 

(https://www.yabiladi.com/articles/details/50039/nouvel-amazigh-sheshonq-pharaon-egyptien.html)

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6 janvier 2019 7 06 /01 /janvier /2019 09:26

Attirés par le soleil et la douceur de la vie, environ 30.000 retraités français quittent la France pour plusieurs mois et «migrent telles les hirondelles » vers le Maroc qui devient leur deuxième pays, indique la chaîne publique France2.

 

 

«Près de 30.000 retraités français migrent vers le Maroc en hiver... et reviennent en France au printemps. Ils descendent chaque année en camping-car vers le soleil marocain, dès que le froid s’abat sur l’Hexagone. Et comme les hirondelles, ces retraités rentrent au nid quand il fait meilleur en France », souligne la chaîne TV dans un reportage « Les hirondelles d’Agadir » diffusé dans le cadre de son magazine "13h15 le samedi".

Le magazine raconte l'histoire de retraités français qui ont fait du Maroc leur deuxième pays et qui apprécient tout particulièrement la douceur du climat et la vie bon marché. Comme Alain, un ex-policier de 67 ans, et Christelle, mère au foyer de 62 ans, des Aveyronnais «totalement déboussolés quand l'heure de la retraite a sonné, mais qui ont acheté un camping-car cosy sur un coup de tête». Jojo, un ancien mécanicien de 80 ans, originaire de la Vienne qui, avec ses économies, a acquis un luxueux camping-car et vit aujourd’hui sa retraite comme une deuxième vie ou encore Christian, 70 ans, qui organise bénévolement les activités au camping familial Terre d'Océan à Taghazout près d’Agadir.

Selon l'enquête Palmarès annuel des paradis de retraite à l'étranger pour l'année 2018, publiée par le site français Retraite sans Frontières, le Maroc est le troisième pays derrière le Portugal et la Thaïlande où les retraités français préfèrent s’installer.

Leur nombre était estimé à 50.000 en 2018, d'après le site qui explique les raisons de l'engouement des retraités français pour Maroc par l'accueil chaleureux de la population, un climat ensoleillé et des hivers doux, une proximité géographique avec la France, une large communauté d'expatriés français et un coût de la vie moins cher de 40%.

 

(https://www.h24info.ma/actu/30-000-retraites-francais-font-du-maroc-leur-deuxieme-pays-durant-lhiver/)

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4 décembre 2018 2 04 /12 /décembre /2018 09:47
Des images de l'équipe de Louis Lumière tournées en Tunisie. / Ph. Catalogue-Lumière

Des images de l'équipe de Louis Lumière tournées en Tunisie. / Ph. Catalogue-Lumière

En 1895, une équipe de Louis Lumière, l’un des pères fondateurs du cinéma, était au Maroc pour tourner des séquences vidéos. Intitulé «Le Chevrier Marocain», le film devait faire partie d’une série de documentaires tournés notamment en Algérie et en Tunisie

 

Si la plupart des gens cite l’Égypte comme étant le berceau du cinéma en Afrique du Nord, peu savent que le Maroc s’est distingué, dès la fin du XIXe siècle comme une destination cinématographique internationale. A un an seulement après le lancement du secteur en Égypte, Louis Lumière, le père de la photographie et du cinéma, dépêchait en 1895 une équipe pour tourner les premières séances d’un film au Maroc. Le plus ancien tournage étranger au Maroc s’appelle «Le Chevrier Marocain». 

Nous sommes en 1891. C’est à partir de cette date que Thomas Edison, l’inventeur américain, commence à réaliser des films à travers les premiers caméras inventées. Jusqu’en 1895, il aurait réussi à filmer quelque 70 films. La même année, les frères Lumière, Auguste Marie Louis Nicolas et Louis Jean, projetaient leurs premières œuvres, intitulées «vues photographiques animées».

Mais avant de réaliser «L’Arroseur arrosé», présenté le 28 décembre 1895 en séance payante ouverte au grand public à Paris, Louis Lumière a dépêché une équipe pour tourner le premier film en terre marocaine, rapporte la professeure Susan Ossman dans «Picturing Casablanca: Portraits of Power in a Modern City» (Editions Unversiy Of California Press, 1994).

 

 

«L'équipage de Louis Lumière tourne les premières séquences du Maroc en 1895. Le film qui en résulte, ‘’Le Chevrier Marocain’’, devait faire partie d'une série de films destinés à familiariser le public français avec des lieux lointains. Confiant qu'il pourrait élargir les perspectives du Français moyen, Lumière a articulé ses efforts avec des déclarations sur la science et le réalisme.»

Susan Ossman

 

Dans leur ouvrage «Culture coloniale en France depuis la révolution» (Editions Indiana University Press, 2013), Pascal Blanchard, Sandrine Lemaire, Nicolas Bancel et Dominic Thomas rapportent plus de détails avec un air critique. Ils évoquent d’abord une «allégorie claire de la conquête coloniale» et estiment qu’«il en va de même pour les premiers films de Louis Lumière datant de 1896 qui reprennent le thème des personnes exposées dans toute l'Europe - à Paris au Jardin zoologique d'acclimatation, à Genève en 1896 et l'année suivante à Lyon avec les Ashanti». «Ses caméramans ont commencé à faire des reportages sur les colonies dans des documentaires datant de 1900 : La Prière du Meuzzin, Alger marché arabe, Tunis le marché aux poissons, Chevrier marocain, Tunis rue El Halfaouine, etc», poursuivent-ils.

 


 

 

Louis Lumière. / Ph. DR

Louis Lumière. / Ph. DR

Pour les quatre auteurs, l’objectif de ces films documentaires «était de donner vie aux photographies comme celles utilisées dans la publicité qui avaient créé les images et stéréotypes coloniaux dominants». «L'idée était également d'inscrire ces terres dans l'espace national, en France, comme une partie légitime du territoire national», concluent-ils.

(https://www.yabiladi.com/articles/details/71715/chevrier-marocain-l-histoire-premier-film.html)

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23 novembre 2018 5 23 /11 /novembre /2018 15:36
L’espagnol Pullmantur mise sur Agadir pour attirer plus de 30 mille croisiéristes

L’équipement en matière de quais pour la réception de grands bateaux dépasse les 280 mètres linéaires

 

Durant 8 jours et 7 nuits de voyage, cette ligne permettra aux passagers de découvrir de singuliers paysages et monuments de la Grande Canarie, Tenerife, Santa Cruz de la Palma, Funchal (capitale de l’archipel portugais de Madère), et Agadir.

 

Pullmantur, leader espagnol spécialisé dans les croisières en Méditerranée, a lancé vendredi une nouvelle route maritime de plaisance reliant les îles Canaries et la ville d’Agadir, et qui devrait attirer plus de 30 mille personnes.

Durant 8 jours et 7 nuits de voyage, cette ligne permettra aux passagers de découvrir de singuliers paysages et monuments de la Grande Canarie, Tenerife, Santa Cruz de la Palma, Funchal (capitale de l’archipel portugais de Madère), et Agadir. Selon la compagnie, «cette croisière Pullmantur lève l’ancre dans le port de la Grande Canarie, une île qui concentre une part très importante du patrimoine culturel des Canaries. Une fois arrivés à Agadir, les passagers auront la possibilité de visiter la luxueuse zone de la Cité Founty, les jardins d’Olhao, puis, à deux pas de la ville, le Parc national du Souss-Massa et déguster la gastronomie locale».

Pour elle, le choix d’Agadir n’est pas fortuit, «la destination est l’un des plus beaux bijoux du Maroc et qui offre tout un univers de possibilités à partir du moment où le visiteur décide de pénétrer dans ses rues et les principaux coins. Ses habitants sont fiers de leur culture et ils ont fait depuis des siècles de gros efforts pour conserver leurs racines et leur identité, ainsi que leurs coutumes les plus typiques». Grâce à son arrière-pays, la destination peut tirer profit de ce tourisme de croisière. Les croisiéristes sont réputés être dépensiers (100 euros par jour/client). En matière de promotion, les croisiéristes sont des clients potentiels pour le séjour. Avec des combinaisons avec les autres destinations portuaires étrangères Agadir a un grand potentiel pour développer le tourisme de croisière. L’équipement en matière de quais pour la réception de grands bateaux dépasse les 280 mètres linéaires.

Pour rappel, et selon les chiffres publiés récemment par le Conseil régional du tourisme du Souss-Massa (CRT), le nombre de touristes venus visiter la première station balnéaire nationale durant le mois d’octobre dernier a atteint 93.918 contre 79.783, ce qui représente une hausse de 17,72%. La croissance a été tirée par les principaux marchés émetteurs ainsi que par les touristes nationaux arrivés en tête de la clientèle de la destination avec un total de 24.552 visiteurs contre 21.349 l’an passé, soit une progression de 15%. Les Français, en seconde position, totalisent 17.008 touristes contre seulement 13.963 l’année précédente (+21,81%), suivis des Allemands qui ont atteint 13.852 contre 12.390 durant octobre 2017, ce qui représente une évolution de 11,80%. Les hôtels classés quatre étoiles ont reçu le plus grand nombre de clients en octobre dernier, soit 23.867, suivis des clubs de vacances avec 20.946 ainsi que les hôtels cinq étoiles avec 17.287 touristes. D’après le CRT, le taux d’occupation moyen dans les hôtels classés d’Agadir s’est amélioré pour se situer à 54,25% contre 50,83%.

 

(http://aujourdhui.ma/economie/lespagnol-pullmantur-mise-sur-agadir-pour-attirer-plus-de-30-mille-croisieristes)

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17 novembre 2018 6 17 /11 /novembre /2018 10:11
Le Maroc mettra en orbite, le 21 novembre 2018, le satellite "MOHAMMED VI-B" à partir du Centre Spatial de Kourou, en Guyane française et viendra compléter la constellation "MOHAMMED VI", dont le 1er satellite "MOHAMMED VI-A" mis sur orbite le 07 novembre 2017. Le Maroc est aujourd'hui le premier pays africain à disposer d'une constellation.​
 
Avec le deuxième satellite, "MOHAMMED VI-B", le Royaume du Maroc renforcera fortement sa capacité de reconnaissance et sera principalement utilisé pour les activités de cartographie, d'arpentage et cadastrale, au suivi du développement régional, de la surveillance agricole, de la prévention et de la gestion des catastrophes naturelles et de la surveillance de l'évolution de l'environnement et de la désertification. Ce satellite devrait également fournir des cartes agricoles, des données relatives aux ressources hydrauliques et aux zones forestières, ainsi que des cartes géologiques et minières.​
 
La vocation des deux satellites n’est plus à démontrer sur leur usage civil qui sera tant déterminant pour le progrès du Maroc ; ils constituent un bijou technologique qui permettra au Royaume du Maroc d’entrer dans le club fermé des puissances spatiales.​
 
Le démarrage de l’opération de lancement du satellite "MOHAMMED VI-B" aura lieu dans les premières heures de mercredi 21 novembre 2018, précisément à 01h42 (heure française), depuis la base Kourou, en Guyane française, située en Amérique du Sud. ​
 
Farid Mnebhi
 
(http://www.lavigiemarocaine.com/2018/11/le-satellite-mohammed-vi-b-sera-mis-sur.html)
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9 novembre 2018 5 09 /11 /novembre /2018 08:58

Des billets sont déjà disponibles sur le site de la compagnie.

 

La compagnie low-cost lance sa première liaison avec le Maroc.

 

TOURISME - La compagnie low-cost espagnole Volotea, qui opère largement en France sur les petits vols régionaux, veut s’implanter au Maroc. À partir du mois d’avril 2019, elle proposera une liaison directe entre l’aéroport de Nantes-Atlantique, au nord-ouest de la France, et Tanger. 

Des billets sont déjà disponibles à partir de 9 euros. La compagnie opèrera deux jours par semaine: le mardi et le vendredi.

Si Royal Air Maroc, Iberia ou encore Vueling proposent déjà des vols (avec escale) entre Nantes et Tanger, aucune liaison directe n’est, pour l’heure, sur le marché. Volotea sera donc la première compagnie à proposer le voyage.

Plus largement, l’aéroport de Nantes-Atlantique est déjà bien ouvert sur le Maroc. Transavia propose trois liaisons: Nantes-Agadir, Nantes-Marrakech et Nantes-Casablanca. Ryanair, elle, propose un vol reliant Nantes à Fès. La ville de Tanger est donc, pour le moment, tout à Volotea.

 

 

(https://www.huffpostmaghreb.com/entry/volotea-lance-une-liaison-nantes-tanger-a-partir-de-9-euros-le-billet_mg_5be2fedfe4b0dbe871a5a8a3?utm_hp_ref=mg-maroc)

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